Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'est notre tournée

2 mars 2015

Texte d'Isabelle sur la journée du 15 décembre

Ce 15 décembre, nous (quelques âmes de bonne volonté) étions présents sur les pavés de Charleroi avec ces questions en tête : comment le carolo de base vit-il ces mouvements de grève qui secouent notre pays depuis quelques temps et surtout, se sent-il concerné par ceux-ci ?...

 

Nous avons rencontré un policier à la retraite et sa femme qui, rendu loquace par le Beaujolais nouveau qu’il appréciait visiblement, nous a donné un aperçu de son positionnement sur le sujet.

 

Il se dit « rattachiste » mais pense que la Wallonie n’en a pas les moyens : « A quoi bon devenir un nouveau département français avec un taux de chômage élevé ?... Si nous devons entrer dans l’histoire française, autant le faire la tête haute. »

 

Il pense que Bart (pas Simpson !) n’écoute que lui-même et que la négociation est pour lui un mot vide de sens puisqu’il est la seule personne intéressante et sensée qu’il connaisse ; les conversations avec son miroir doivent être assez soutenues.

 

Quand ce monsieur exerçait encore son métier de motard de la police, il a presté quantité d’heures supplémentaires et de week-end de permanence qui n’ont pas été payés (6000 euros) et il dit que l’Etat doit 88 millions d’euros en heures supplémentaires pour le seul département de la police. Il pense que   le métier a besoin de sang frais et que ce genre d’attitude du gouvernement ne peut que freiner les nouvelles vocations.

 

A son avis, il n’y a pas de couleur politique « déclarée » à la police mais il y a des influences dites « rouges ».

 

Il pense aussi que le saut d’index prévu par le gouvernement fera perdre 35 à 40 € par mois à chaque citoyen mais il remarque que la femme de ménage d’Albert Frère paie plus d’impôts que lui. What the fuck ?....

 

Ensuite, nous avons laissé notre couple pro-rouge (dans toutes les dimensions du terme) pour nous diriger vers la Maison des Huit Heures où nous avons pris une boisson réconfortante et rencontré quelques syndicalistes de couleurs diverses.

 

La bedaine satisfaite, nous avons mis les voiles vers la Ville Basse ; j’y ai rencontré deux messieurs pour le moins désabusés par les mouvements sociaux actuels. L’un pense que, si on veut vraiment du travail, on en trouve toujours et qu’il ne faut pas compter ses heures supplémentaires si on tient à garder son emploi. J’ajoute que ce monsieur est dans l’Horeca depuis de nombreuses années et, de fait, habitué aux horaires décalés et aux heures hors contrat. Mais il admet que son salaire n’était pas toujours en rapport avec la force de travail qu’il déployait et, parfois, un appui syndical aurait permis de se positionner avec plus de force quand il espérait une augmentation.

 

Son compagnon de table me semblait plus désenchanté mais, d’un point de vue pratique et quotidien, il était très réactif tout en disant que ce n’était pas grand-chose. Par exemple, il avait remplacé ses ampoules normales par des économiques ; il coupait le chauffage de son salon une

½ heure avant de rejoindre sa chambre…Et autres recettes de prudence et de bon sens qui montrait que ce monsieur, sans battre le pavé avec des calicots, avait lui aussi des plans personnels pour survivre à la récession.

 

 

Et, comme le meilleur est toujours pour la fin, j’ai pu rencontrer un couple de fonctionnaires qui se disaient socialistes ; certes, ils en avaient la forme mais pas le parfum.

 

Quand j’ai tenté de capter leurs opinions, je me suis retrouvée confrontée à un mur de fausse compréhension et de vraie condescendance vis-à-vis de ces revendications syndicales.

 

Ils montraient un soupçon d’inquiétude pour la carrière de leurs enfants tout en admettant que, grâce à eux et leur insistance pour qu’ils fassent des études sérieuses (je n’ai pas réussi à savoir à quoi le qualificatif « sérieux » se rattachait), ils avaient des salaires qui leur assuraient une certaine aisance.

 

Mais ils pensaient que si les « bons » marocains pouvaient s’installer dans notre pays et pas cette racaille pétrie de mauvaises intentions qui infeste nos rues, il y aurait moins de délinquance et plus de travail pour les « bons » immigrés courageux et motivés. Ils remarquaient aussi que, dans le village marocain où il possède une 2de résidence, il n’y avait que les premiers susnommés qui ne savaient qu’inventer pour satisfaire leurs moindres besoins et, suprême enchantement, on peut y vivre pour quelques euros par semaine.

 

Sur ce, je leur ai souhaité une bonne soirée puisque je ressentais une légère nausée envers cette esprit néocolonial qui me semblait assez déplacé dans cette journée où la parole de gauche a encore sa place.

 

J’ai rencontré…des désespérés et des désespérants ; des farouches et des bavards sans frontières ; des sinueux et des braqueurs d’opinions ; de futurs précarisés et des « Sans Désespoir Fixe » ; de vrais gentils, de faux attentifs…

 

Mais aussi des gens qui pensent que l’avenir est un mot vide de sens et plutôt anxiogène. Des gens qui pensent que, si on se laisse faire, c’est qu’on le vaut bien.

Dans la grande majorité, les personnes rencontrées ne sont pas dupes mais souvent, elles se demandent quels outils utilisés face à ce gouvernement qui, on le sait, est de droite et, donc, assez incapable de comprendre l’esprit du peuple et ses revendications.

 

Mais ce que je sais, moi, citoyenne de ce pays également, c’est que le vote ne doit pas être un geste d’humeur sans réflexion mais un mouvement réfléchi pour le long terme et pour le bien de tous. Donc, la prochaine fois qu’on vous demandera votre avis, faites le savoir et assurez- vous qu’il est en accord avec vos aspirations profondes…

 

Isabelle, éducatrice en devenir…

Publicité
Publicité
30 décembre 2014

La suite de notre tournée...

Dans un autre bistro, nous avons échangé en trio. Un étudiant de CQ, et, moi-même, abordons un monsieur un peu plus âgé. Il allait commander son repas, mais, avant de le faire, il a accepté de partager un moment avec nous. Nous nous assoyons donc à sa table. 

 

Cet homme, maintenant à la retraite, travaillait dans le domaine des organisations internationales. Il sait à quel point la vie peut être difficile.

 

Il soutient notre action : « C’est important de rencontrer, d’écouter, et, d’informer les gens ».

Pour lui, la Belgique va mal. « Quand on voit les demandes de Bart De Wever, on est tenté de le traiter de dictateur celui-là. Il ne manquerait plus qu’il tienne  les Ministère de la Justice et de la Défense dans la main ».

 

Nous lui proposons donc la liste des réformes qu’il commentera.

 

Comme notre interlocuteur précédent, même s’il n’est pas concerné par toutes les réformes, il y est sensible.

 

Voici ses avis :

-          l’âge de la pension : « Excessif. Je travaillerais encore »

-          I.N.A.M.I., notre quotepart augmentée chez les spécialistes : « Toucher à la santé n’est pas une bonne solution »

-          les coupes budgétaires au niveau culture et sciences : « Si la culture est sous-financée, ce sont les plus pauvres qui en seront encore plus privé, c’est pourtant important que tous y aient accès » 

-          l’allocation familiale de rentrée diminuée : « Ca ne me concerne pas, mais beaucoup en ont besoin »

-          le saut d’index : « La vie est chère et va continuer d’augmenter, mais, les salaires, eux, ne bougent pas en fonction »

-          le montant des pensions des professeurs : « Avoir travaillé autant d’années, et, à la fin, on ne vous paie pas ce qui est dû, on n’est pas récompensé  »

-          les chômeurs longue durée rayés : « Il n’y a pas de travail, les grosses entreprises magouillent, elles délocalisent, Il est très difficile de trouvé un emploi »

-          les travaux d’intérêts généraux pour les demandeurs d’emploi, et, les personnes émergeant au C.P.A.S. : « Ce n’est pas une solution »

-           l’accueil des sans-papiers : « Quand on voit ce qui se passe ailleurs … »

-          l’aide aux pays en voie de développement : « Ils en ont pourtant bien besoin »

-          l’armée, mesures de restriction : «  Rien à dire»

-          la consommation de cannabis, tolérance 0 : « Une bonne chose »

-          la ville de Charleroi, diminution du personnel, licenciement des « malades longue durée » : « Des chômeurs en plus »

-          Fédération Wallonie-Bruxelles, 4 fonctionnaires sur 5 non-remplacés : « C’est le Service Public … »

-          La restriction des subventions pour les A.P.E., dans tous les services du secteur social : « Le social c’est pourtant important, beaucoup de gens en ont besoin »

-          Les « Mini-jobs », mini-emplois/mini-salaires : « Payé 9 à 14 Euros de l’heure : travailler pour quasi rien, plus de sécurité d’emploi, pas d’accès aux prêts, …  »

-           la hausse des prix de l’électricité, du gaz, de l’eau, et, du diesel : « On n’arrive déjà plus à suivre, ça ne nous aidera pas »

-          la diminution de la participation des pouvoirs publics pour les maisons de repos, maisons de repos et de soins, les crèches : « Il ne faudrait pas vieillir, mais on ne reste pas jeune. Vieillir coûte cher. »

-          le nucléaire, les énergies alternatives : « Il faut continuer de développer de nouvelles énergies et les mettre en place, mais, ils perdraient trop d’argent »

-          Pas de n° I.N.A.M.I. pour beaucoup d’étudiants en médecine : « 7 ans d’études non-récompenses. Décevant, en plus, ce sont des études longues, difficiles et chères »

-          Suppression de certains tarifs préférentiels pour les transports en commun, et, augmentation des prix de ceux-ci : « Le public en a pourtant besoin »

-          Les jeunes, cible idéale de la « chasse aux chômeurs » : « Ca ne les aidera pas à bien commencer leurs vies  »

 

Quand nous ne le remercions d’avoir accepté de partager ce moment avec nous, et,  lui souhaitons un bon appétit, ce monsieur ajoute : « Ce sont toujours les petits qui paient. Les grosses entreprises on les laisse faire leurs combines, leurs magouilles, c’est ainsi … Bonne continuation ... Bonne journée … »

18 décembre 2014

C’est notre tournée : Mouvement solidaire du CESA de Roux - Par Corine Lorge

 

15 décembre 2014.  

Après un débriefing, nous nous sommes donc rendus à Charleroi pour rencontrer, sensibiliser, et, connaître l’avis des citoyens sur les réformes de l’Etat et les actions de grève.

Armés de notre volonté, de notre motivation, de nos compétences d’écoute et de communication, ainsi que de la copie de la liste des réformes citées sur ce blog, nous avons écouté, informé, échangé et dialogué, en duo ou en mini-groupe.

 

Je vais donc partager, quelques rencontres avec vous. Certaines seront plus longues que d’autres. Voici la première.

 

Nous sommes 3 étudiantes BAC à décider de se rendre en terrasse, pour rencontrer l’homme qui est sorti du bistro pour fumer.

 

Même si à la base, cet homme espérait « échapper » à notre prise de contact, en allant en terrasse, après notre présentation et une explication sur notre action, il a sympathiquement accepté de partager une part de son histoire, et, de nous faire part de ses avis sur les réformes.

 

Il est favorable à notre démarche qu’il trouve intéressante. Il est pour la mobilisation, pour la défense de nos droits citoyens : « Il faut bouger, maintenant, pour nous, pour nos enfants ».

 

Cet homme nous confie qu’il est lui--même en difficulté, suite à la réforme du régime de cumul des pensions de juin 2013. Il fait partie de ces personnes qui ont touché des « pensions non-cumulatives », sans savoir qu’elles l’étaient, et, qui doivent donc rembourser une partie de celles-ci. Certains montants atteignent les 10 à 15.000 Euros. Des recours en justice ont été entamés. Pour lui, les citoyens ont été victimes du manque d’information, et, du manque d’organisation. « Si vous touchez vos pensions, c’est que vous y avez droit, et, c’est quasi 1 an après, qu’on vous annonce que vous devez en rembourser une partie parce qu’elles n’auraient pas du être payées, parce qu’elles n’étaient pas cumulables. Ca n’a pas de sens, il suffisait de ne pas les payer. Maintenant, c’est nous qui nous retrouvons avec des dettes »

 

Même s’il n’est pas concerné par toutes les réformes, il y est pourtant sensible, il fait preuve d’empathie envers les personnes concernées.

Voici ses avis :

-          l’âge de la pension : « Trop long »

-          I.N.A.M.I., notre quotepart augmentée chez les spécialistes : « Là, on touche à la santé, c’est un domaine trop important »

-          les coupes budgétaires au niveau culture et sciences : « L’accès à la culture sera encore plus limité, c’est dommage car c’est important » 

-          l’allocation familiale de rentrée diminuée : « C’est ma femme qui est directement concernée, mais je participe. Il y a des familles qui auront encore plus de mal »

-          le saut d’index : « Avec la hausse des prix, notre pouvoir de consommation va encore baisser, il n’est déjà pas grand. Qu’on aille chercher des sous chez les riches. »

-          le montant des pensions des professeurs : « Avoir travaillé autant d’années, avoir suivi les années de formation, et, ne pas en être récompensé, ce n’est pas normal »

-          les chômeurs longue durée rayés : « Il n’y a pas assez de travail, ce n’est pas de leur faute s’ils n’en trouvent pas »

-          les travaux d’intérêts généraux pour les demandeurs d’emploi, et, les personnes émergeant au C.P.A.S. : « Ca remettrait certains en activité, mais, ça ne résout pas le problème de l’emploi. C’est comme infliger une sanction à quelqu’un qui n’a pas commis de crime »

-           l’accueil des sans-papiers : « Je ne suis pas raciste, mais une limitation des sans-papiers ne serait peut-être pas un mal, il y a déjà tellement de citoyens en difficulté ici »

-          l’aide aux pays en voie de développement : « Nous avons déjà tellement de difficultés à surmonter au niveau du pays que c’est un peu secondaire pour moi, même si c’est triste pour eux, et, que les échanges commerciaux sont importants »

-          l’armée, mesures de restriction : « J’espère qu’ils ne toucheront pas à ma pension »

-          la consommation de cannabis, tolérance 0 : « Ca, c’est une bonne chose »

-          la ville de Charleroi, diminution du personnel, licenciement des « malades longue durée » : « Ca fera des demandeurs d’emploi en plus. On ne demande pas à tomber malade »

-          Fédération Wallonie-Bruxelles, 4 fonctionnaires sur 5 non-remplacés : « Ce sera encore moins humain dans les services »

-          La restriction des subventions pour les A.P.E., dans tous les services du secteur social : « Ca ne va pas aider le secteur, ni les chômeurs »

-          Les « Mini-jobs », mini-emplois/mini-salaires : « Ca devient de l’exploitation, pas de sécurité d’emploi »

-           la hausse des prix de l’électricité, du gaz, de l’eau, et, du diesel : « On n’arrivera plus à suivre, c’est déjà assez cher. Pour le Diesel, je suis moins concerné, je ne roule quasiment plus, mais, je pense à ceux qui font beaucoup de kilomètres »

-          la diminution de la participation des pouvoirs publics pour les maisons de repos, maisons de repos et de soins, les crèches : « Ca va mettre des personnes, et, des familles en difficulté »

-          le nucléaire, les énergies alternatives : « De toute façon, on en  a besoin pour l’électricité actuellement, mais, il faut continuer de développer de nouvelles énergies »

-          Pas de n° I.N.A.M.I. pour beaucoup d’étudiants en médecine : « C’est faire des années d’études pour rien. L’effort n’est pas récompensé »

-          Suppression de certains tarifs préférentiels pour les transports en commun, et, augmentation des prix de ceux-ci : « Tout augmente, ils rabotent partout où ils peuvent, pourtant beaucoup n’ont pas de voiture, ils n’ont que ça pour se déplacer »

-          Les jeunes, cible idéale de la « chasse aux chômeurs » : « Ca ne les aide pas à trouver du travail, ça devient terrible pour les jeunes, alors que les anciens se sont battus pour nos droits »

 

Durant notre rencontre, un sans-abri est venu à nous, il ne se sentait pas concerné, ses soucis sont tout autre, pouvoir se nourrir ce jour était son soucis du moment. Nous le comprenons.

 

C’est à cette occasion que l’homme avec qui nous dialoguions  nous dit : « Avant, j’avoue que je ne m’y intéressais pas trop, c’est difficile pour tout le monde. Mais là, plus on avance, plus on se dit que ça peut nous arriver à tous, du jour au lendemain ».

 

Nous nous sommes quittés en nous soutenant mutuellement dans nos diverses actions.

15 décembre 2014

Photos de "c'est notre tournée"

lesoir

image

image

image

image

image

image

image

 

image

image

image

image

image

image

image

 

 

image

 

 

image

image

image

image

image

 

image

image

image

 

 

 

 

6 décembre 2014

Je me mobilise.... Et toi?

 

Ce texte d'engage que son auteur: Jacques Vanhaverbeke

 

Chaque matin en écoutant la radio et en lisant mon journal, j'ai l'impression que quelque chose de nouveau ME ... NOUS tombe sur la tête!

Voici un échantillon "représentatif":

 

  • Dans quelques années: pension à 66 ans ... puis à 67 ans.
  • INAMI: ma quotepart lorsque je vais consulter un spécialiste sera augmentée.
  • Dans le domaine de la culture et de la science: des coupes sombres seront effectuées et les musées seront obligés, question de survie, d'augmenter le prix d'entrée. Culture accessible à tous?
  • L'allocation familiale de rentrée a été rabotée.
  • Il y aura un saut d'index qui va diminuer notre pouvoir d'achat pendant de longues années.
  • Le calcul du montant de la pension des professeurs sera effectué sur les 20 dernières années (et non plus sur les 10 dernières). Cela entrainera  un manque important à gagner, d'autant plus que les années d'études ne seront plus comptabilisées comme faisant partie du parcours professionnel.
  • Des chômeurs de longues durée seront rayés de l'octroi de leurs allocations. Cette mesure touchera 30.000 personnes... qui seront dirigés vers les CPAS.
  • De plus, il est prévu que les demandeurs d'emplois devront accomplir des "travaux d'intérêt général" pendant deux demi-journées par semaine. Je m'insurge contre cette mesure, d'autant plus qu'elle est qualifiée du même nom que les mesures, alternatives à la prison, qui peuvent être appliquées à un adulte ayant commis des faits qualifiés infraction.
  • Ces travaux "d'intérêt général" seront étendues aux personnes émargeant au CPAS!
  • L'accueil des sans papiers se fera encore plus restrictif. On parle même de permettre l'enfermement de parents avec leurs enfants au centre fermé 127 bis, alors que la Belgique a été condamnée par la cours européenne car elle était en infraction!
  • L'aide aux pays en voie de développement sera amputée d'une grande partie de ses moyens!
  • L'armée sera également touchée par des mesures de restriction...  Mais je dois dire que je m'en fous... Moins de F16 ne fera de tort à personne. Je suis objecteur de conscience et je le resterai jusqu'à mes derniers jours.
  • La tolérance 0 sera appliquée au niveau de la consommation du cannabis.
  • La ville de Charleroi compte diminuer son personnel et surtout licencier les malades de longue durée qui ne sont pas "vraiment des malades" (300 personnes).
  • En Fédération Wallonie Bruxelles, 4 fonctionnaires sur 5 ne seront pas remplacés, une fois l'âge de la retraite atteint.
  • Tous les services du secteur social qui utilisent des APE se verront restreindre leur subsidiation, au point de mettre l'existence même de certains de ces services en péril!
  • La porte est grande ouverte aux "mini-jobs", inspirés du modèle Allemand (c'est peu dire!). Nous assisterons à la naissance de mini-emplois avec des mini-salaires. Même la période d'essais risque d'être supprimée, laissant à l'employeur le droit de mettre fin au contrat de travail quand il le souhaite.
  • Les prix de l'eau, du gaz, de l'électricité vont augmenter et les accises du diesel seront augmentées. Le prix du diesel sera progressivement aligné sur celui de l'essence!
  • Les maisons de repos, maisons de repos et de soins, les crèches se verront plus difficilement accessibles aux bénéficiaires car les prix de journée devront être augmentés pour palier à la diminution de la participation des pouvoirs publics.
  • Le nucléaire reviendra-t-il en force? Les centrales devaient progressivement être fermées et remplacées par les énergies alternatives. Il se "murmure" que l'on est pas loin de construire de nouvelles centrales!
  • Une grande partie des étudiants en médecine n'obtiendront pas leur n° INAMI après 7 années d'études... Cette situation est-elle acceptable? Pourquoi ne pas avoir anticipé cette réalité qui semble même dériver vers un problème communautaire!
  • Certains tarifs préférentiels pour trains, trams et bus ont été supprimés. Les prix des transports en commun sont augmentés.
  • Les jeunes deviennent également la cible idéale de la chasse aux chômeurs... Il y a actuellement 1 emploi disponible pour 30 demandeurs!

 

Je vous le demande: et ceux qui ont le pognon, en quoi participent-ils à ce rééquilibrage budgétaire?

Le "c'est toudi les ptits qu'on spotche" reste plus vrai que jamais!

 

Face  ce bilan, je ne peux que soutenir le mot d'ordre de grève du 15 décembre 2014.

Je serai dans les rues de Bruxelles pour afficher ma solidarité dans la lutte contre ces mesures.

Elles me touchent personnellement, mais aussi mes filles et mes petits enfants.

Ces mesures sont à contre-courant de mes valeurs de défense des plus pauvres et des plus démunis.

 

Pour terminer, comme professeur au CESA, je tiens à reprendre quelques phrases reprises du dossier pédagogique de la section bachelier:

 

En fin de formation, l'étudiant doit être capable:

 

¨    d’identifier et d’évaluer le mandat et la fonction sociale de l’éducateur spécialisé :

¨    décoder les valeurs dominantes de ses interlocuteurs et situer son intervention par rapport à ceux-ci ;

¨    organiser ses interventions sur base de la connaissance des réalités sociales et de leur évolution ;

¨    s’interroger et interpeller l’institution par rapport au projet institutionnel, au mandat qu’elle lui donne et aux orientations fondamentales qu’elle prend ;

¨    promouvoir, au travers de ses activités socio-éducatives, le respect, la tolérance et le droit à la différence en référence notamment à la convention des droits de l’homme et à la convention des droits de l’enfant ;

¨    informer les personnes sur leurs droits, les aider à les faire respecter et les soutenir dans l’exercice de leurs devoirs ;

 

¨    de s’exercer à la fonction politique de l’éducateur spécialisé :

¨    s’informer des organes de représentation pour valoriser et faire reconnaître la profession et l’action éducative ;

¨    situer son action par rapport au système politique, économique, social et culturel ;

¨    contribuer à l élaboration d’outils méthodologiques et/ou théoriques spécifiques favorisant ainsi le professionnalisme du secteur ;

¨    participer à la construction des représentations et des normes collectives constitutives de son identité professionnelle et sociale ;

¨    confronter son expérience à celle d’autres intervenants en rédigeant des écrits structurés et argumentés ;

¨    se situer dans un processus de formation continu.

 

Jacques Vanhaverbeke

Publicité
Publicité
6 décembre 2014

Ce 15 décembre, nous décidons d’être solidaires….

 

 

Rendez-vous à 10 heures au CESA (rue de Courcelles, 10 à Roux) pour un échange collectif et dans le but de nous organiser (vos enfants sont les bienvenus).

A 11h30, départ en co-voiturage à Charleroi.

Dès midi : c’est notre tournée des bistros.

 

De tous ceux qui vont être touchés par les mesures prises par le Fédéral, la fédération Wallonie-Bruxelles, la Région wallonne, les différentes communes, dont celle de Charleroi.

 

Notre métier, ou futur métier nous met à côté des plus pauvres, des plus faibles, de ceux qui sont oubliés.

Nous sommes des éducateurs ou éducateurs en devenir…

 

En cette journée de grève générale, nous voulons faire la tournée des bistros et des lieux publics de Charleroi et environs.

Nous allons à la rencontre des citoyens pour informer, échanger, écouter.

Nous allons prendre le temps de nous asseoir et d’entamer le dialogue.

 

Ces rencontres seront à l’image de notre profession dont l’écoute et la communication sont des compétences essentielles.

 

Les différentes organisations syndicales ont été prévenues de notre démarche à laquelle nous souhaitons associer les acteurs  du monde social et des soins de santé.

 

Plutôt que de « subir » passivement une journée de grève, nous avons décidé de passer à des actions de sensibilisation.

 

Jacques Vanhaverbeke

Publicité
Publicité
C'est notre tournée
Publicité
Archives
Publicité